C’est étrange, vous avez grandi dans un environnement plutôt sécurisant, et pourtant, vous avez cette sensation tenace de ne pas être à l’abri, comme s’il allait se passer quelque chose… Un malaise discret et inexplicable. Mais bien là.
L’une de ces situations est peut-être déjà arrivée, à vous ou à un proche. Quelque chose ne va pas mais on ne comprend ni ce que c’est, ni pourquoi c’est là, ni comment se sentir mieux. Il y a pourtant un moyen.
Le ressenti reste et ne trouve pas d’explication raisonnée. Vous décidez d’investiguer, par un travail sur vous (en kinésiologie ou autre) et en discutant avec le ou la thérapeute. Il apparaît alors que des informations inattendues sont liées à cette émotion.
Cette situation étant un exemple, les explications peuvent varier d’un individu à un autre.
Il y a tant de pistes qui s’offrent à nous, mais nous pouvons déjà en découvrir quelques-unes…
Dans un pays qui vit en temps de paix, entouré de voisins tout aussi pacifiques, sans menace particulière, où les ressources ne manquent pas, entouré-e de vos proches… Qu’est-ce qui pourrait bien expliquer que vous êtes méfiant-e envers les autres ? Vous n’avez pas vécu de traumatisme social particulier, vous n’avez pas de condition de santé ou de maladie qui impacte votre aisance au contact social…
Et là, eurêka. Votre échange avec le ou la thérapeute vous renvoie comme un miroir à une situation familière et qui pourtant vous semble éloignée.
Ce sentiment d’insécurité, il ne vous appartient pas, si vous le régliez, ça ne changerait pas grand-chose, car en réalité il remonte à plus loin que vous. Votre grand-mère a vécu l’invasion de troupes ennemies lors d’une guerre dans son pays. Son choc a été tel qu’il a été transmis à sa descendance, dont vous. Il s’agit d’un mécanisme naturel de préservation de la vie et de sa lignée. Malgré elle, cette ancêtre vous a inculqué une compétence qui devait vous protéger, mais qui, dans votre situation spécifique, n’est pas adaptée. Car il ne s’agit pas exactement de notre capacité naturelle d’adaptation ou de réaction face au danger, il s’agit ici d’une mémoire qui peut impacter notre qualité de vie. Ici, maintenant, comme ça, il n’est pas adapté.
C’est un cadeau précieux, néanmoins il est plus intéressant pour vous d’apprendre à en faire le meilleur usage plutôt que de l’utiliser tel quel. Ainsi, votre travail sur vous-même peut vous aider à en faire, non pas une peur qui se loge dans votre estomac lorsque vous sortez de chez vous, mais une capacité à réagir rapidement, pour le pire mais aussi pour le meilleur.
Pour en savoir plus :
« Des chercheurs de l’Unige ont découvert que les abus laissent une trace biologique dans l’ADN des victimes », Le journal du Dimanche, Play RTS, 2012
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Rendez-vous dans le prochain article où vous comprendrez un peu mieux la puissance de nos programmes, de nos apprentissages ancestraux dans la vie de tous les jours, comment ils nous protègent mais aussi comment ils nous bloquent.