Les hommes et les femmes sont biologiquement différents.
Il serait très long de détailler toutes les différences – on ne va pas s’y essayer aujourd’hui –, qu’elles se situent au niveau de la morphologie, des organes, de la masse musculaire ou des hormones. Et encore, on parle seulement de sexe et non pas de genre.
Or, il faut dire une chose qui semble assez inquiétante mais qui est en fait logique : partout dans notre corps, là où il y a quelque chose (un élément, une cellule, un tissu, un organe, un système…), il y a possibilité que ça fonctionne ou au contraire, que ça ne fonctionne pas au mieux, voire que ça devienne malade. Tout peut dysfonctionner dans notre corps comme tout peut fonctionner.
Et c’est sur ce point précis qu’il existe encore un flou de manière générale : c’est que là où ça fonctionne, et là où ça dysfonctionne, ça ne va pas s’exprimer de la même manière chez les hommes que chez les femmes – et ça n’aura pas forcément la même cause.
Par exemple, pour certaines raisons, ce que nous connaissons des symptômes de la crise cardiaque est plutôt ce qui se manifeste chez les hommes – en tout cas plus clairement et plus intensément.
Plus encore qu’un brûlant sujet de société de nos jours, il s’agit, dans le domaine de la santé – car j’écris en tant que thérapeute –, d’une invitation pour les femmes à davantage se connaître, connaître leur corps et s’écouter. (Ce qui est valable pour chaque être humain de manière générale, mais plus encore lorsque les connaissances médicales et les médicaments ne sont pas adaptés au mieux aux besoins spécifiques d’un groupe de personnes X.)
Penchons-nous sur un exemple tout aussi commun qu’il est important : la différence de manifestation d’une crise cardiaque* chez un homme et chez une femme.
Attention, il s’agit d’une généralité, car pas toutes les crises cardiaques ne se manifestent de la même manière chez les hommes entre eux et chez les femmes entre elles !
Ce qui est commun aux deux :
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inconfort ou douleur dans le tronc : sensation d’oppression voire d’étau
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essoufflement (voire détresse respiratoire)
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sueurs
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nausées
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vertiges
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on peut voir aussi un teint pâle, une faiblesse, des palpitations
Ce qui se voit particulièrement chez les hommes :
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une douleur plutôt thoracique (milieu du thorax ou en-dessous du sein)
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une douleur relativement intense qui peut irradier au bras gauche jusqu’à la mâchoire
Ce qui se voit particulièrement chez les femmes :
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soit pas de douleur (43%), soit une douleur thoracique relativement peu intense, soit une douleur plutôt dorsale (~1 cas sur 2) voire ventrale
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douleurs abdominales, troubles digestifs (idem) tels que brûlures d’estomac ou indigestion, nausées voire vomissements
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troubles du sommeil (idem)
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grande fatigue inhabituelle (70% en ressentent pdt un mois avant de consulter)
Les différentes sources se complètent et ne présentent parfois pas exactement le même tableau, mais toutes sont d’accord sur le fait qu’il y a des différences dans les symptômes selon le sexe, même si c’est en apparence pour la même maladie.
C’est ce que je souhaite que nous retenions aujourd’hui et ça tient en seulement une phrase.
*De son nom complet, infarctus du myocarde : c’est lorsqu’une artère du muscle cardiaque se retrouve bouchée et donc que le muscle cardiaque n’est plus alimenté en sang donc en oxygène.
Sources :
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Article de Hélène Joubert, journaliste scientifique, paru en 2015 : https://www.lamutuellegenerale.fr/blog/ma-sante/infarctus-du-myocarde-homme-ou-femme-les-5-differences
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CSS
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Helsana
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Hôpital de La Tour
Rendez-vous dans le prochain article qui abordera ce sujet dont on entend tant parler sans parfois parvenir à le rendre concret : être dans l’instant présent.